Logo JM Artiste C.V. J'M Aménagement d'intérieurs Art du Béton
Galerie Des Oeuvres E-mail J'M


J’M , Artiste


J’M  Prandi
E-mail :
Site internet : http://www.ibbbs.be/jmp
Nationalité : Français
Date de naissance : 12 octobre 1960
Lieu : Mancieulles (France)



Etude artistique

  • 1984 : Académie des Beaux-Arts de Bruxelles en cours de jour,  Section sculpture 1e année
  • 1984 : stage de gravure et peinture monumentale
  • 1985 : Académie des Beaux-Arts de Bruxelles en cours de jour,  Section sculpture 2e année
  • 1985 : Stage de peinture et de dessin
  • 1985 à 1987 : Ecole de la ville de Bruxelles,  Section photographie

  • Exposition

  • 1984 : Expo de sculpture à Wavre, expo collective dans le cadre de Walibi
  • 1984 : Expo de photo et sculpture à la galerie PROJECTION (Halle st Géry)
  • 1985 : Expo de sculpture à St Raphaël (France)
  • 1987 : Expo de photo à la ville de Bruxelles, expo collective
  • 2002 : Expo à la galerie PROJECTION
  • 2002 : Expo à la galerie VOKAER
  • 2002 : Expo collective à l’Espace Candela
  • 2003 : Expo de gravure et de sculpture au 296 rue du Noyer 1030 Bruxelles
  • 2003 : Expo de gravure au Samuraï rue fossé aux loups.
  • 2004 : Expo au Bl@ Bla &Gallery (janvier) rue des capucins.
  • 2004 : Expo INR place Flagey (mars).
  • 2004 : Expo au gallery rue de la loi (Hôtel Crowne Plaza). En avril et mai.
  • 2004 : Expo aux ateliers 61( gravure et sculpture ). En octobre.
  • 2004 : Expo de toile photographique, galerie zoom (dorint hôtel ). En nov et déc.
  • 2004 : Expo de gravure et sculpture, galerie Soto (sablon). Déc.
  • 2005 : Expo futur art (Bruxelles), expo photo. Fév.
  • 2005 : Expo espace Moselle (Bruxelles), gravure et sculpture. Avril.
  • 2005 : Expo fusion  avec designers italien à dépôt design (Bxl). Juillet et août.
  • 2005 : Expo maison Pilgrim St Gilles. Septembre.
  • 2005 : Expo bibliothèque flamande d’Ixelles, Sans Soucis. Octobre.
  • 2005 : Expo événementiel Peugeot rue du Page Bruxelles. Novembre.
  • 2006 : Expo galerie Sgamma, Lyon (fr).  Janvier.
  • 2006 : Expo galerie Carré d’ambre, Sarreguemines (fr). Février – juin.
  • 2006 : Expo parcours d’artiste de St-Gilles, aux Glacières (Bxl). Mai.
  • 2006 : Expo photo Summer of photography . Dépôt-design. Juillet – août – sept
  • 2006 : Expo centre Elzenhof  à 1050 Bruxelles. Septembre.
  •  2007 : Expo Porte Ouverte Atelier J'M. 1050 Bxl. Mars. 
  •  2007 : Expo galerie Araxes Louvain La Neuve. Mars.
  •  2007 : Expo privé chez "Vanleeuw et Jadin" 1050 Bxl. Juin.

  •  


    «  (…) le processus de l’empreinte est- il  contact de l’origine ou bien perte de l’origine? Manifeste-t-il l’authenticité de la présence (comme processus de contact) ou bien, au contraire, la perte d’unicité qu’entraîne sa possibilité de reproduction ? Produit-il l’unique ou le disséminé? L’identité ou bien l’in identifiable? La décision ou le hasard? Le désir ou bien le deuil? La forme ou l’informe? Le même ou l’altéré? Le familier ou bien l’étrange? Le contact ou bien l’écart?… Je dirais que l’empreinte est l’image dialectique, la conflagration de tout cela: quelque chose qui nous dit aussi bien le contact (le pied qui s’enfonce dans le sable) que la per (l’absence du pied dans son empreinte; quelque chose qui nous dit aussi bien le contact de la perte que la perte du contact. Et c’est au regard d’une telle conflagration que l’empreinte nous impose de repenser certains modèles de temporalité dont l’usage - souvent imposé - a fini par crisper si durement ce qu’il faut nommer la situation actuelle du débat esthétique 1. »


    C’est par l’ouverture sur l’infini et l’errance qu’offre ce questionnement sur le processus de l’empreinte que j’ai choisi d’inaugurer ce petit texte dédié au travail de Jean-Marie Prandi (J’M), parce qu’au delà de l’immédiateté du geste technique, il pose également la question de la poétique du geste en lui même, poésie dont le sens le plus fondamental réside autant dans l’immémorabilité d’une pratique aussi vieille que l’humanité, que dans son rapport à la perte - de l’objet physique comme disparition ou, comme apparition en tant que trace, et donc en tant que mémoire. C’est précisément à ce questionnement infini et à l’indéfini des réponses qu’il requiert que fait écho le travail de J’M. Je vous propose de le découvrir ensemble.


    Tout d’abord décrit en tant que processus technique, le travail de J’M se déplace toujours dans cet entre-deux qui conduit du motif (son choix, puis sa transposition en relief, s’il ne l’est déjà dans son état premier, par un travail de gravure, le plus souvent sur matière vinylique) à son impression sérielle (mais le hasard contrecarrant la technique, jamais à l’identique) sur un support - véritable réceptacle final de la chaîne opératoire - allant cette fois du bois à l’acier, en passant par le papier et le carton. Sans recours à la presse ni au rouleau encreur, le travail de J’M intègre parfaitement cette marge d’indétermination inhérente à toute technique manuelle, c’est à dire l’incapacité où se trouve l’artiste, à un moment donné, de maîtriser le processus. Car si la surimpression d’un même motif appliqué successivement quatre ou cinq fois donne sa profondeur à l’image, jamais une impression constante et répétée de la main sur la matrice ne se reproduit ; de sorte que deux images issues d’un même motif seront toujours dissemblables et « originales », restant ainsi étrangères au phénomène de la copie.


    Qu’il s’agisse d’impressions en aplat et à l’encre, ou encore d’empreintes laissées en creux dans la matière (plâtre, cire,…), au - delà du geste technique, les œuvres de J’M procèdent également de ce jeu poétique infini qui allie le positif au négatif, la matrice comme image mère - pour reprendre ici une terminologie freudienne - à sa trace, comme symbole de la vie perdue et de la mémoire de ce qui n’est plus. Ses œuvres illustrent ainsi parfaitement ce que Walter Benjamin désignait par la notion d’image dialectique, c’est à dire une image dans laquelle « l’autrefois rencontre le maintenant dans un éclair(…) : [et] ce n’est pas quelque chose qui se déroule , mais une image saccadée ».


    C’est donc parce que le processus technique investi dans le travail de J’M  appelle à l’immémorabilité d’un geste archaïque dont l’origine se perd dans la nuit des temps, que son œuvre renferme en elle même une part d’anachronisme ; anachronisme que traduira dès lors par son inscription dans un double registre, celui, d’une part, de l’art contemporain- historiquement, J’M fait bel et bien partie de nos contemporains et ses œuvres sont également truffées de références à l’art modernes - et , d’autre part, à l’archéologie d’une pratique primitive ancestrale que le préhistorien français André Leroy - Gourhan associe à « l’aube des images ».


    Est- ce donc dès lors un hasard si nombre de ses œuvres, de par leur aspect esthétique ou formel, renvoient si ouvertement à des formes d’art ethnographique issues de cultures traditionnelles : pictogrammes et gravures de l’ère paléolithique ou néolithique, vanneries et tissus africains, motifs océaniens, calligraphie japonaises,…Autant de références tout aussi présentes- mais rarement recherchées pour elles- même – tant dans son travail pictural que dans son travail sculptural, tandis que certaines œuvres tri- dimensionnelles répondent à l’appellation générale de « totem » et certaines autres, bi- dimensionnelles, rappèlent étrangement ces peaux animales tendues sur un châssis et destinées aux opérations de tannage. Au sujet de ces catégories issues des Beaux- Arts et de la tradition académique opposant sculpture et peinture, on notera également au passage qu’ici aussi le travail de J’M
    s’applique à décloisonner les catégories traditionnelles et à flotter dans l’entre - deux, tant ses œuvres peintes s’imposent dans leur matérialité et jouent sur les volumes, tandis que les œuvres tridimensionnelles sont à tous les coups rehaussées de motifs picturaux.


    Mais par delà ces références ethnologiques extra- occidentales, et au sujet desquelles l’artiste rappelle qu’elles sont souvent le fruit d’un (heureux) hasard unissant la trace du motif au support ; d’autre aspects conscients et plus concertés de sa pratique de l ‘empreinte évoquent cette fois nos sociétés modernes et industrialisées, et placent ainsi son travail dans la perspective de ce que l’on pourrait appeler une ichnologie 2 urbaine. C’est ici au premier stade de la chaîne opératoire de son travail que je fais référence : celle consistant dans le choix du motif, et dont J’M précise qu’il n’est jamais le fruit d’un imaginaire, mais relève plutôt du principe du ready-made duchampien, prenant souvent pour point de départ un objet industrialisé, sérialisé ou manufacturé- issu de nos cultures de masse. Poignée de porte, motifs empruntés aux pages de magazines, objets trouvés ou sélectionnés parce qu’ils interpellent le regard de l’artiste, … tout semble pouvoir devenir prétexte et point de départ à un nouveau travail d’impression, et rappelle une fois encore l’infinitude de ce processus et son incroyable perpétuité.


    Si le travail de J’M relève bien d’une pratique de l’empreinte et de l’impression, la signification profonde de son œuvre ne saurait être approchée en séparant ce qui dans cette pratique ne peut l’être, à savoir la technique et la poétique ; si bien que l’errance du questionnement dialectique énoncé en ouverture de ce texte, cet entre-deux indéfini, interpellera très certainement ceux qui prennent le temps de s’arrêter pour regarder et méditer sur son œuvre.
                     
    François Danthine

    1 Georges Didi- Huberman, Didier Semin, Ouverture- sur un point de vue anachronique, in : l’Empreinte, Centre Georges Pompidou, 1997, p. 17.
    2 L’ichnologie, ou science des empreintes, fait partie du champ des études paléontologiques et préhistoriques depuis le début du XIX siècle.





    Logo J'M
    Contact : www.ibbbs.be/jmp
                     



    *  Sensation et émotion.
    Je travaille la photo comme une expérimentation afin d’aboutir à une nouvelle image actuelle dont les raisons principales sont la création et les nouvelles sensations qu’elle produit.
    Ma démarche photographique est essentiellement picturale, l’appareil photo n’est qu’un outil, comme le serait le pinceau du peintre, pour colorier, déformer l’image, la modeler, l’inventer et puis la coucher sur son support, évidemment de la toile de tableau…



    *  La toile photographique, un nouveau courant.
    Dans cette présentation, j’ai utilisé différents écrans transparents placés devant l’optique de mon appareil, comme autant de possibilités techniques pour créer cinq types d’images aux sensations visuelles différentes et complémentaires. Du kaléidoscope aux personnages énigmatiques, en passant par l’ébauche du mouvement, toutes les toiles photographiques sont des coups d’œil, des instants d’une vision autre de la réalité. L’abstraction photographique dans tout le sens pictural.


    *  Sensation and emotion
    Working on photography is, for me, like experimenting a way to create a brand new style, to thrill and inspire, to suggest creation and new sensations.
    My personal approach to photography is basically pictorial. The camera is a mere tool, as can be the brush of the painter, to color, distort the image, to model and invent it. This "creation" can now be laid down on its support; a painting canvas.


    *  The photographic painting, a new wave
    In this production, I put various transparent screens in front of the lens of my camera as so many technical possibilities to create five types of images inducing different and, at the same time, complementary visual feelings. From kaleidoscope to enigmatic figures, including the rough shape of movement, all the photographic paintings are glances, moments of an altered vision of reality. Photographic abstraction in all its pictorial meaning.




    Logo J'M

    <<(…) le processus de l’empreinte est-il contact de l’origine ou bien perte de l’origine? manifeste-t-il l’authenticité de la présence (comme processus de contact) ou bien, au contraire, la perte d’unicité qu’entraine sa possibilité de reproduction? Produit-il l’unique ou le disséminé? L’identité ou bien l’in identité?(…)>>

    C’est par l’ouverture sur l’infini et l’errance qu’offre ce questionnement sur le processus de l’empreinte que j’ai choisi d’inaugurer cette présentation de mon travail.

    Photos gravures


    Mon travail est pluridisciplinaire, et toujours basé sur une technique dite de “l’estampe”, qui ce décline dans la gravure, la sculpture et dans la photographie. Toutes les pièces sont des œuvres uniques.

    Photos sculptures

    Quand on dit estampe, on pense à image imprimée et pour laisser une impression, une trace ou une empreinte sur ou dans la matière(sgraffite), il faut forcément (1) une matrice qui allie positif et négatif, jeu poétique infini, la matrice comme image mère. Choix du motif qui n’est jamais le fruit de l’imaginaire, mais relève plutôt du principe du ready-made de champien, prenant souvent pour point de départ un objet industrialisé, sérialisé ou manufacturé : une poignée de porte, un objet trouvé, un reflet, etc…Tout semble devenir prétexte et point de départ à un travail d’impression et rappelle une fois encore l’infinitude de ce processus et son incroyable perpétuité.
    Mais il faut aussi (2) un support, véritable réceptacle final de la chaîne opératoire, allant du bois à l’acier en passant par le papier, le plâtre, le ciment, le carton et la toile de tableaux.
    (3) Le tout construit et agencé avec une référence claire au Modulor de l’architecte Le Corbusier, dans le côté structural du travail, l’homme comme échelle harmonique, la proportion finale à la dimension humaine, la matrice et le support dans des rapports codifiés, visant une œuvre finie, humainement équilibrée.
    Mon travail intègre cette marge d’indétermination inhérente à toute technique manuelle, c’est à dire l’incapacité où se trouve l’artiste, à un moment donné, de maîtriser le processus. Car si la surimpression d’un même motif appliqué successivement quatre ou cinq fois donne sa profondeur à l’image, jamais une impression constante et répétée de la main sur la matrice ne reproduit ; de sorte que deux images issues d’un même motif seront toujours dissemblables et originales, restant ainsi étrangères au phénomène de la copie.




    Pour le travail photographique, (1) la matrice est cette fois mon appareil photo, avec entre l’objet à photographier et l’objectif de l’appareil, différents écrans transparents qui déforment l’image initiale qui est toujours un motif ou, une forme non imaginaire, un objet ou, une entité industrialisée ou,  manufacturée, tel qu’une maison, un toit ou, des boîtes à chaussures, etc…
    (3) Je recompose mon image, par le jeu des écrans de verre, pour une nouvelle harmonisation de la forme à une échelle humaine (voir Le Modulor de Le Corbusier), et sentir naître ainsi une nouvelle image en proportion et en forme codifieé: des parties de corps humain ou des mouvements ondulatoires, etc…
    (2) Comme support cette fois j’utilise la toile de tableaux, c’est une estampe digitale.


    toiles photographiques

    Clickez ICI pour télécharger un dossier imprimable. (5 pages)